Partager la publication "The Silver Arrows Project : la légendes des Flèches d’Argent en dessins photos"
La découverte du mois pour moi, et je vous en fais part à travers cet article. Retour vers les années 30 ou peu d’entre nous étaient nés et très peu suivaient la Formule 1 dans ces années-là. Donc, oui on va parler F1 des années 30 ! L’âge d’or pour certains quand d’autres pensent que l’âge d’or est les années 90. Bref, l’introduction en la matière est faite passons à la découverte, non présentable avec des mots mais avec des dessins. Des dessins fait avec un rare et mélange de photos entremêlées d’infographie 3D. (Eh oui !)
Chaque dessin est tiré d’une scène issue de la F1 des années 30. La scène est reconstituée en réel puis photographiée. Les lieux sont légendaires : le Nürburgring, Monthléry, Monaco, l’AVUS*, Donington ou encore Spa. Les voitures sont les mythiques Flèches d’Argent de Mercedes et Auto Union (le « grand-père » de Audi). Des F1 pilotées par les légendes du sport automobile dont les noms résonnent encore aujourd’hui : Rosemeyer, Chiron, Fagioli, Caracciola, Nuvolari.
*AVUS: Automobil-Verkehrs- und Übungsstraße
Making of The Silver Arrows Project
Je vous invite à aller voir sur le site Silver Arrows Project et en particulier la page Making of avec des images présentant le processus d’élaboration., ainsi que de découvrir la video Making of :
During the buildup to World War II, Germany dominated the Grand Prix circuit. Dubbed the Silver Arrows for their stripped-down metallic appearance, the supercars built by Mercedes-Benz and Auto Union took their place in auto-racing history for their performance in some of the most iconic races ever witnessed.
Our project recreates the story of the Silver Arrows using memorable moments from 12 different races, highlighting details that could never have been captured with the photographic technology of the time.
For more information visit: www.silverarrowsproject.com
Et là on rêve un instant de voir à la TV en haute définition, des courses de F1 avec ces drôles de machines ! (sans penser au contexte historique de cette époque et aux dangerosité de ces autos)
Bonus : Quelques précisions historiques wikipédienne
Les Flèches d’Argent
Le terme de Flèches d’Argent (Silberpfeil en allemand) désigne les Mercedes-Benz et Auto Union ayant dominé les Grands Prix entre 1934 et 1939. Le nom, initialement donné par la presse allemande avant-guerre, a également été utilisé après-guerre pour désigner les Mercedes-Benz en Formule 1 et en Championnat du monde des voitures de sport, en 1954 et 1955, et l’est encore de nos jours, depuis le retour de Mercedes en tant que constructeur en Formule 1 en 2010.
Plusieurs décennies avant l’introduction des livrées aux couleurs des sponsors dans le sport automobile, chaque pays avait ses couleurs attitrées en course. L’Italie se sert du Rosso corsa, le Royaume-Uni du Bristish racing green, la France du Bleu de France etc.
L’Association Internationale des Automobile Clubs Reconnus imposait en 1934, un poids maximal de 750 kg (hors essence et pneumatiques). Pour l’Eifelrennen 1934 (Grand Prix automobile de l’Eifel), les voitures passent à la pesée et celle de Manfred von Brauchitsch est mesurée à 751 kg. Il reçoit l’ordre d’Alfred Neubauer de poncer la peinture blanche de la carrosserie, laissant apparaître la carrosserie gris aluminium de celles qui vont devenir les Flèches d’Argent. Toutefois, Neubauer et Von Brauchitsch (qui publiera plus tard ses mémoires : Männer, Frauen und Motoren) démentent la théorie selon laquelle la « création » des Flèches d’Argent est accidentelle, insistant sur le fait que cette idée était volontaire.
Von Brauchitsch remporte l’épreuve et, le lendemain, la monoplace est exposée gagnant le surnom de « Flèche d’Argent ». Toutefois, cette histoire n’apparaît pas dans sa biographie d’Alfred Neubauer publiée en 1958 et aucune source contemporaine ne vient confirmer cette histoire. Il a cependant été établi que Manfred von Brauchitsch a piloté une Mercedes-Benz SSKL sur l’Avus en 1932 que la radio locale couvrant l’épreuve désignait sous le nom de « Flèche d’Argent ».
Le moteur des « Flèches d’Argent » Mercedes
En 1937, Mercedes-Benz fabrique le moteur suralimenté type M125 de 646 ch des W125. Il faudra attendre le début des années 1980 pour rencontrer des voitures plus puissantes avec les moteurs turbocompressés en Formule 1. Les Flèches d’Argent : Mercedes-Benz et Auto Union sont capables d’atteindre des vitesses de l’ordre de 300 km/h. En 1937 les voitures de record atteignent alors 400 km/h.
La domination des Flèches d’Argent en Grand Prix est telle qu’elle en devient légendaire. Elles l’emportent dès leur première course. À l’exception notable du Grand Prix d’Allemagne 1935 remporté par Tazio Nuvolari sur une Alfa Romeo, les Flèches d’Argent remportent toutes les courses du championnat d’Europe des pilotes jusqu’à l’apparition de la Seconde Guerre mondiale. Les pilotes Mercedes et Auto Union : Rudolf Caracciola, Bernd Rosemeyer ou encore Hermann Lang ont été presque immédiatement associés à cette période de la compétition.
La W125 & W154, ou « flèche d’argent » Mercedes-Benz
La Mercedes-Benz W125 est une voiture de Grand Prix conçue par Rudolf Uhlenhaut pour la saison 1937 des Grands Prix. Elle permet à l’allemand Rudolf Caracciola de remporter son second titre de champion d’Europe des pilote et à de nombreux autres pilotes de finir aux places d’honneur.
Le moteur, est un 8 cylindres en ligne suralimenté type M125. D’une cylindrée de 5 662,85 cm³, le moteur, grée avec un Compresseur Roots, développe 595 ch. En essais, les moteurs ont atteint jusqu’à 637 ch à 5 800 tr/min. La puissance à 2 000 tr/min était de 245 ch. En 1938, la règlementation change et limite la cylindrée à 3 000 cm³ obligeant Mercedes-Benz à produire le modèle Mercedes-Benz W154.
La W125 a été considérée comme la voiture de course la plus puissante pendant près de 30 ans, jusqu’à l’apparition des énormes V8 américains du championnat CanAm au milieu des années 1960. En Formule 1, il faudra attendre le milieu des années 1980 et l’avènement des moteurs turbocompressés pour atteindre une puissance équivalente à celle du moteur M125. La W125 était capable d’atteindre des vitesses supérieures à 300 km/h.
Lors de la conception de la nouvelle voiture, la W154 , Mercedes a pris pour base le châssis de la W125. Comme le règlement autorise au choix un moteur atmosphérique d’une cylindrée maximale de 4 500 cm3 ou un moteur suralimenté de 3 000 cm3, Mercedes teste deux moteurs différents et finit par retenir le moteur de 3 litres.
La carrosserie de la W154 est en aluminium et, comme pour les précédentes Mercedes de Grands Prix, elle n’est pas peinte prenant une couleur argentée, participant à la légende des « Flèches d’Argent ».
Auto Union (Audi)
Au début des années 1930, alors que Daimler-Benz (constructeur des Mercedes) affiche une santé florissante, les petits constructeurs allemands souffrent gravement de la crise. Jörgen Skafte Rasmussen, PDG de DKW, a alors l’idée, en 1932, de fédérer quatre anciennes marques automobiles allemandes sous le sigle Auto Union AG. En fait, ce processus de concentration avait été amorcé en 1928 lorsque la Société Motorenwerke J-S Rasmussen AG (en fait DKW) de Zwickau en Saxe, absorba une entreprise voisine, Audi.
L’idée de Rasmussen, exposée en CA du 20 juillet 1932 était la suivante :
« Aujourd’hui, du fait de la crise, nos petites voitures se vendent mal. Nos usines trop indépendantes se font même parfois concurrence. Il faut les regrouper et avec elles nos techniques, nos réseaux mais surtout nos hommes et notre savoir-faire. De plus, puisque nos petites voitures ont perdu leur clientèle, fabriquons en donc de plus puissantes, des grosses berlines mais aussi des voitures de courses. Et l’ogre trouvera à qui parler. »
Ce consortium, appelé Auto Union, de quatre marques regroupe : Audi, DKW, Horch et Wanderer.
Auto Union, représentée par la seule marque survivante, DKW, sera reprise par Volkswagen en 1964. DKW produisant de petites voitures populaires, cette marque faisait doublon avec Volkswagen, qui décida de lui donner le nom de la défunte Audi et de lui affecter la production de voitures de moyenne et haute gamme. Ainsi, le logo aux 4 cercles d’Auto-Union fut maintenu, passant de la calandre des DKW à celle des Audi, seule marque désormais à les arborer, puisque les projets de ressusciter la marque Horch par la production de voitures de prestige a échoué au profit du rachat de Bentley Motors.
La Type D, ou « flèche d’argent » Auto Union (Audi)
L’Auto Union Type D, communément appelée « Flèche d’Argent », est une des premières automobiles de courses développée par la récente entreprise de l’époque, Auto Union, qui rassemble les quatre anciennes entreprises Audi, DKW, Horch et Wanderer, qui souffraient séparément de la concurrence, et plus particulièrement de Mercedes qui profitait alors seul des subventions. En effet, pour en finir avec le succès des françaises et des italiennes en course, le Reich allemand débloque des fonds incroyables pour subventionner les entreprises automobiles. Mercedes profite alors de ces fonds pour développer des automobiles performantes et ainsi remporter de nombreuses victoire en course.
Le moteur des « Flèches d’Argent » Auto Union (Audi)
Ferdinand Porsche, alors employé chez Auto Union, est le premier à se pencher sur ce nouveau projet. La législation du sport automobile de l’époque, qui limite le poids seulement à un seuil minimal, Porsche développe un imposant « bolide » pour l’époque : le châssis est entièrement nouveau utilisant des poutres d’aluminium dans lesquelles l’eau de refroidissement passe, la suspension utilise une barre de torsion, la boîte de vitesses est graissée sous pression et le moteur est un V16 à compresseur. La présence de seulement trois arbres à cames et de 16 soupapes commandées par tiges et culbuteurs depuis un arbre commun témoigne d’une conception initialement destinée à la route.
Ferdinand Porsche quitte Auto Union en 1937 et c’est sous la direction de Robert Eberan von Eberhorst que les ingénieurs Auto Union développent la Type D pour la saison de Grand Prix 1938, qui est marquée par une nouvelle réglementation limitant la cylindrée à 3 L compressée ou 4,5 L atmosphérique. Auto Union, tout comme Mercedes, choisit d’utiliser un moteur V12 à 60° de 420 ch implanté en position centrale.
La Type D reprend l’essentiel des caractéristiques techniques de la précédente Type C, œuvre de Ferdinand Porsche. Outre la forme de la carrosserie (en aluminium), la principale différence entre les deux machines tient au 16 cylindres en V de 6 litres, dont est dotée la Type C. La Type D remportera les Grand Prix d’Italie et de Grande-Bretagne 1938.
Construit sur le même principe que le moteur V16, le moteur intègre par la suite en 1939, un compresseur à double étage Roots, qui permet de faire monter la puissance à 485 ch. Le moteur peut théoriquement atteindre des régimes-tours supérieurs à 10 000 tr/min, mais en général, le moteur n’a jamais dépassé 7 000 tr/min pendant la course. La nouvelle puissance ainsi développée permet d’atteindre les 330 km/h et octroie ainsi la victoire à Hermann Paul Müller au Grand Prix de France à Reims et à Tazio Nuvolari pour le Grand Prix de Yougoslavie à Belgrade.
Synthèse des pages suivantes :
Auto Union Type D – Wikipedia
Flèches d’Argent – Wikipedia
Mercedes-Benz W125 – Wikipedia
Mercedes-Benz W154 – Wikipedia
Source et images :
The Silver Arrows Project,
The Silver Arrows Project
Credits :
People – The Silver Arrows Project
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