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Tout en continuant à explorer d’autres voies alternatives de production de carburant, Audi « sort » les premiers litres « d’e-diesel », produits à partir d’électricité renouvelable, de CO2 et d’eau. A Dresde, l’usine pilotée par Sunfire, partenaire d’Audi, produit enfin les premiers litres d’e-diesel capables de remplir l’objectif affiché. Pour en montrer l’efficacité, la ministre allemande de l’Education et de la Recherche, le Dr. Johan Wanka, en a même mis cinq litres dans le réservoir de son Audi A8 3.0 TDI. Le slogan de Audi est ,Vorsprung durch Technik’ que l’on traduis par « L’avance par la technologie » porte bien « son nom ». Découvrons ensemble le diesel du future !
// English summary with full texte via Audi available in the end of this post //
Audi invente le diesel fait à partir d’eau et d’air composé de CO2 et via de l’électricité renouvelable
Audi investit depuis plusieurs années dans le développement durable. En novembre dernier, elle construisait un centre de recherche sur le e-diesel (combustible renouvelable créé synthétiquement), aujourd’hui capable de produire une nouvelle matière première surnommée “Blue Crude”, synthétisée à base de dioxyde de carbone. Une alternative écologique au carburant fossile obtenu via un procédé assez simple : l’entreprise Sunfire, partenaire du projet et opérateur de l’usine, produit de l’électricité à partir d’énergies renouvelables, qu’elle utilise pour produire de l’hydrogène via électrolyse. L’élément chimique est ensuite mélangé avec du CO2 recueilli dans l’air ambiant, ce qui donne le “Blue Crude”.
Dernière étape: le produit est raffiné pour obtenir le fameux e-diesel (sans polluants au souffre ni hydrocarbones aromatiques) ayant les mêmes propriétés que le diesel traditionnel, en version renouvelable. Les premiers litres de ce liquide ont été versés dans la voiture de fonction de la ministre allemande de l’Éducation et de la Recherche, Johanna Wanka, une A8 TDI. D’après Audi, une fois commercialisé, l’e-diesel devrait coûter bien moins cher à la pompe et l’usine serait prête à en produire 3000 litres dans les prochains mois.
Scientifi-technologie-quement : le diesel du futur
Pour communiquer sur un bilan carbone aussi bas qu’avec un véhicule électrique, Audi utilise de l’électricité produite à partir de ressources renouvelables – éolien, solaire, ou hydroélectrique – pour produire de l’hydrogène (H2). Le constructeur utilise un procédé d’électrolyse à haute température (800°C) dans lequel il récupère la chaleur. L’hydrogène est ensuite mélangé avec du dioxyde de carbone (CO2). Celui-ci est principalement fourni par une unité de production de biogaz, mais une petite partie est également capturée à partir de l’air ambiant dans une usine dédiée à cela et appartenant à Climeworks, qui a développé la technologie de capture. Le mélange du CO2 et de l’H2 permettent ensuite sous pression et haute température de produire du monoxyde de carbone (CO), de l’hydrogène et de l’eau, à partir desquels est synthétisé un liquide énergétique, le Blue Crude, du « brut bleu » comparable au pétrole brut, mais qui ne contient plus de soufre ni d’hydrocarbures aromatiques.
Le Blue Crude est ensuite raffiné pour devenir de l’e-diesel, pour lequel des tests en laboratoire ont montré qu’il était utilisable aussi bien mélangé avec du diesel classique que tout seul, dans un moteur classique. Le rendement total de la production du carburant depuis la production d’hydrogène est de 70 %, selon le constructeur. Audi annonce une production de 3 000 litres pour les prochains mois.
En parallèle, Audi mène toujours des recherches pour produire de « l’e-gasoline » avec la start-up Global Bioenergies en France, et encore d’autres recherches avec la compagnie américaine Joule, qui utilise des microorganismes pour synthétiser les carburants Audi e-diesel et Audi e-ethanol.
English summary / full text via Audi
Fuel of the future: Research facility in Dresden produces first batch of Audi e-diesel
Audi has taken another big step in the development of new, CO2 neutral fuels: A pilot plant in Dresden has started production of the synthetic fuel Audi e diesel.
After a commissioning phase of just four months, the research facility in Dresden started producing its first batches of high‑quality diesel fuel a few days ago. To demonstrate its suitability for everyday use, Federal Minister of Education and Research Prof. Dr. Johanna Wanka put the first five liters into her official car, an Audi A8 3.0 TDI clean diesel quattro*, this Tuesday. “This synthetic diesel, made using CO2, is a huge success for our sustainability research. If we can make widespread use of CO2 as a raw material, we will make a crucial contribution to climate protection and the efficient use of resources, and put the fundamentals of the “green economy” in place,” declared Wanka.
The Dresden energy technology corporation sunfire is Audi’s project partner and the plant operator. It operates according to the power‑to‑liquid (PtL) principle and uses green power to produce a liquid fuel. The only raw materials needed are water and carbon dioxide. The CO2 used is currently supplied by a biogas facility. In addition, initially a portion of the CO2 needed is extracted from the ambient air by means of direct air capturing, a technology of Audi’s Zurich‑based partner Climeworks.
Reiner Mangold, Head of Sustainable Product Development at Audi, sees Audi e‑diesel and Audi e‑fuels in general as an important component that complements electric mobility:
“In developing Audi e-diesel we are promoting another fuel based on CO2 that will allow long‑distance mobility with virtually no impact on the climate. Using CO2 as a raw material represents an opportunity not just for the automotive industry in Germany, but also to transfer the principle to other sectors and countries.” – Reiner Mangold, Head of Sustainable Product Development at Audi
Production of Audi e‑diesel involves various steps: First, water heated up to form steam is broken down into hydrogen and oxygen by means of high-temperature electrolysis. This process, involving a temperature in excess of 800 degrees Celsius, is more efficient than conventional techniques because of heat recovery, for example. Another special feature of high-temperature electrolysis is that it can be used dynamically, to stabilize the grid when production of green power peaks.
In two further steps, the hydrogen reacts with the CO2 in synthesis reactors, again under pressure and at high temperature. The reaction product is a liquid made from long‑chain hydrocarbon compounds, known as blue crude. The efficiency of the overall process – from renewable power to liquid hydrocarbon – is very high at around 70 percent. Similarly to a fossil crude oil, blue crude can be refined to yield the end product Audi e‑diesel. This synthetic fuel is free from sulfur and aromatic hydrocarbons, and its high cetane number means it is readily ignitable. As lab tests conducted at Audi have shown, it is suitable for admixing with fossil diesel or, prospectively, for use as a fuel in its own right.
The Federal Ministry of Education and Research is supporting the sunfire project, which started in May 2012. Construction work on the facility in Dresden‑Reick kicked off in July 2013 and the plant was commissioned on November 14, 2014. The plant is set to produce over 3,000 liters (792.5 US gal) of Audi e‑diesel over the coming months. Audi is sunfire’s exclusive partner in the automotive sector.
Over and above the partnership with sunfire, Audi has been active in the development of CO2‑neutral fuels – Audi e‑fuels – since 2009. The Audi e‑gas plant in Werlte, Lower Saxony, already produces Audi e‑gas (synthetic methane) in a comparable manner; drivers of the Audi A3 Sportback g‑tron* can fill up on it using a special fuel card. Audi is also conducting joint research into the synthetic manufacture of Audi e‑gasoline with Global Bioenergies, of France. In a further project, Audi has joined forces with the U.S. company Joule, which uses microorganisms to produce the synthetic fuels Audi e‑diesel and Audi e‑ethanol.
MAJ 22/05/2015 :
Premier échantillon d’essence renouvelable, non dérivée du pétrole
La compagnie française Global Energies, partenaire d’Audi, a livré son premier échantillon d’essence renouvelable, non dérivée du pétrole.
Il s’agit en réalité d’une essence non pas dérivée du pétrole mais produite à partir de végétaux (glucose de betterave, paille de blé, tiges de maïs ou copeaux de bois). Digérés par des bactéries (Escherichia Coli) génétiquement modifiées, cela donne de l’isobutène gazeux, qu’il reste ensuite à transformer en liquide, l’isoocatane, contenant des hydrocarbures, dans une bio-raffinerie.
L’isooctane est un additif actuellement utilisé pour améliorer la qualité de l’essence et qui pourrait également servir de carburant à part entière. L’isooctane est l’étalon pour le calcul de l’indice d’octane. Utilisé pur, il correspondrait à du « super 100″.
Le gros intérêt de cette essence renouvelable, c’est qu’elle est totalement et sans limites de proportion miscible à l’essence classique, contrairement aux biocarburants. Et Audi de débuter les tests dans ses laboratoires sur des moteurs de séries. Le premier échantillon a été produit par Global Bioenergies dans ses locaux de Pomacle, près de Reims (51). Mais un démonstrateur sera bientôt opérationnel, au deuxième trimestre 2016, en Allemagne, ayant pour but de produire 100 tonnes d’isobutène par an.
« La preuve est désormais faite que l’isobutène renouvelable de Global Bioenergies est compatible avec le procédé couramment utilisé pour la transformation de l’isobutène fossile en isooctane. Une étape décisive a ainsi été franchie vers la production du ‘e-benzin’ d’Audi. » - Reiner Mangold, en charge du développement renouvelable, Audi
Premier lot d’essence renouvelable pour Audi – Global Bioenergies
Global Bioenergies est parvenue à produire de l’essence à partir de végétaux, dans le cadre d’un partenariat avec le constructeur automobile allemand Audi. Il s’agit de véritable essence, composée exclusivement d’hydrocarbures. Ce premier lot ouvre la voie au déploiement à grande échelle d’une industrie nouvelle des carburants, plus pérenne et plus respectueux de l’environnement.
Source et images :
Audi
MAJ 22/05/2015 :
source texte :
Premier lot d’essence renouvelable livré à Audi
via global-bioenergies.com
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