Partager la publication "Edito : …davantage de gueule d’organiser un ePrix à Paris sur l’avenue des Champs-Élysées !!?"
Juste un post pour recueillir mes impressions sur ce qui vient d’avoir lieu à Paris, aux abords de l’Hôtel des Invalides, et à propos de l’organisation du premier ePrix en France. Déjà je l’affirme d’entrée de jeu. La FormulaE me laisse indifférent. Et pourtant, je suis un hyper passionné du sport mécanique. Mais il y a plusieurs points qui m’attristent. Je dis indifférence, mais en fait cela me tient à cœur en tant que passionné justement. C’est pour ça, j’écris quand même pour m’exprimer à ce sujet maintenant que cet event est passé. Faisons un debriefing utile.
Son ou bruit du moteur de monoplace de Formule E ?
Le premier point est le son ou le bruit. Autant le son d’un moteur, je sais l’apprécier. D’autant davantage celui de la F1 des années 2000. Autant moins celui des années 2015. Autant le truc propulsant la FE est insupportable. Est-ce une question d’habitude ? Ou de culture « musicale » de motoriste de grand nom ?
Là à l’heure actuelle, je trouve que le bruit de la FE n’est pas ok. Encore pire que les fameux V6 Power Unit tant décriés.
Entendons une vidéos filmée sur le circuit via AutoPlus :
Au plus près des monoplaces de la #FormulaE #safetycar #ePrixParis #paris #invalides pic.twitter.com/4NQo7G40Aq
— Geraldine Gaudy (@GeraldineGaudy) 23 avril 2016
A vrai dire ce point est d’ordre technique pour ne pas dire mécanique.
Continuons ma liste de doléances.
Circuit de FE ?
Le deuxième point qui me laisse indifférent à cet ePrix parisien ? C’est le choix ou la manque d’un véritable circuit.
Le tracé est long de 1,93 km, soit environ deux fois moins qu’un circuit de Formule 1, vitesse de pointe plus limitée technologiquement oblige dues aux batteries. Mais quand même, c’est à 200 km/h.
Alors je ne critique pas le tracé en lui même. Je critique le choix géographique du lieu.
Ok avoir la Tour Eiffel en arrière plan est cool et peut faire rêver. Ok le monument et le bâtiment au feuilles d’or, aussi. Mais… Choisir ce lieu au détriment du reste… Non.
Mais quelle idée d’avoir choisi ce lieu certes prestigieux… Mais totalement incongrue et inadapté à l’organisation d’un Grand Prix… Ou ePrix pour faire une course de monoplace à plus de 200 km/h.
C’est mon ressenti. Et cela s’est vu, et hélas les spectateurs l’ont vu et n’ont rien vu pour le coup.
Alors, on peut critiquer l’organisation des organisateurs de l’événement public. Mais aussi on peut saluer l’organisation des organisateurs de l’événement sportif.
L’un est habitué, l’autre moins à (a)voir cela en ou en général.
Un autre point qui aurait peut-être donné davantage d’intérêt à cette course de monoplace. Peut-être. Cela aurait été de faire rouler les monoplaces de FE, moins vite, et sur les pavés.
Je dis cela sans connaissance technique de la course. Mais cela aurait apporter quelque chose de voir rouler sur les pavés et d’adapter l’allure et vitesse à cela.
…ou de choisir un lieu davantage plus adapté.
A vrai dire, seul un pilote pourrait affirmer si c’est souhaitable, possible ou pas de rouler en monoplace de FE sur des pavés.
Parlons un instant de l’enrobé de la route et du bazar temporaire.
Quelques vérités me semblent davantage plus juste sur cet article scientifique ce que j’ai lu, que d’autres ailleurs à ce sujet intitulé : ePrix Paris : un désastre écologique, vraiment ? via sciencesetavenir.fr
Extraits :
« En effet, une petite partie de la place Vauban a été resurfacée afin de couvrir les pavés. Sauf que, bien qu’en mauvais état, ces pavés sont classés. L’organisateur s’est engagé à remettre les lieux en état après la course. C’est donc cette bande large de 10 m et longue de quelques centaines de mètres qui a déclenché les foudres des écologistes… »
« Les pavés, eux, seront remis à jour juste après la course grâce à un procédé classique de rabotage mécanique. Pour ne pas être au contact direct de l’enrobé, celui-ci a été coulé sur une sorte tapis protecteur. Et 100 % de l’enrobé sera recyclé. »
« Le premier levier d’action est la logistique. Aussi l’organisateur a d’ores et déjà optimisé avec le transporteur DHL les trajets et le calendrier du fret. Les murs et les barrières de protection ont ainsi été acheminés à Paris par voie fluviale. Le second levier est la quantité de déchets générés par course. Dans cette optique, Michelin a développé pour la formule E un pneu qui résiste à toute la journée de l’événement (essais + course) et qui est ensuite recyclé. La charge des batteries fait aussi l’objet d’un développement avec la start-up anglaise AquaFuel, spécialiste des biocarburants. Avec l’objectif à terme que l’origine de l’énergie ne soit que des algues ou des ressources végétales présentes dans la région de l’événement. »
Donc ça c’est à saluer. Des efforts sont faits.
..davantage de gueule d’organiser un ePrix à Paris sur l’avenue des Champs-Élysées !!?
Enfin concernant le lieu, tant qu’à faire une course dans Paris intra-muros, autant le faire sur l’avenue des Champs-Élysées. Là cela eu encore plus de gueule et de prestige, non ?
Là mon indifférence, et pas que la mienne, aurait été captivée.
Car en fait au delà du lieu choisi, ce qui manque le plus, c’est une fois que l’on a ajouté les barrières nécessaire de protection à une course de monoplace… Cela semble évident que rester au niveau de la route, fait que l’ont ne peut rien voir proprement disons.
Si en plus, les barrière et autres grillages sont recouvertes de bâches publicitaires visible côté intérieur du circuit. C’est à se demander pourquoi avoir proposé ça aux spectateurs ?
C’est assez moche de donner cette image au spectateur qui a payer son billet pour voir la course.
Alors après, ce fait rapporté est visible par ce qui à été publié et raconté par les spectateurs.
On en parle ci-après.
Concernant les invités, blogueurs, et autres « happy fews » c’est cool. Et à vrai dire, eux ils ont apprécié le weekend, et tant mieux.
Concernant la course motorsportive, c’est top. Cela s’est bien passé. Et tant mieux.
2016 FIA Formula E Paris ePrix highlights video
Check out the 2016 FIA Formula E – Paris ePrix highlights video!
Mais par contre, pour l’image donnée aux spectateurs lambda et aux passionnés indifférents, rien n’a joué en la faveur du sport mécanique en France.
Est-ce surprenant dans ce climat autophobe français actuel ?
Si ! Il y a bien une chose qui ne me laisse pas indifférent, c’est de voir le bilan de ce premier ePrix en France.
ePrix 2016 à Paris – Revue de presse Web
Formula E Paris : Game Over via automotivpress.fr
ePrix de Paris : Pas une réussite pour le public via sport365.fr
Formule E : des spectateurs qui ont payé leur place n’ont (presque) rien vu de la course via francetvinfo.fr
+Quantité d’autres articles sur le Web, ou de posts et commentaires sur les réseaux sociaux.
Chacun fera son avis.
Et moi, j’espère que le prochain ePrix se produira sur l’avenue des Champs-Élysées avec de réels efforts et travail pour mettre en valeur le sport mécanique auprès des gens et des passionnés.
Enfin pour terminer mon post éditorial entre coup de gueule et expression d’ordre utile, je cite ceci :
… Quand on regarde l’histoire de l’évolution automobile, les grandes marques ont toujours cherché la haute compétition. Il y a un lien entre la technologie offerte au grand public et la capacité à maitriser les nouvelles technologies y compris dans un cadre de compétition, donc de concurrence. (On peut citer) Renault Alpine, Audi avec quattro … Donc, la compétition ça sert aussi à produire du progrès pour toute la société.
- Pascal Perri, économiste. Sport Business Club – 7:10 video replay BFM Business
A voir et écouter, discussion avant l’ePrix très intéressante, animée, lors d’émission Sport Business Club sur BFM TV Buisness
Le Match: Les moteurs électriques sont-ils le futur du sport automobile ? – 24/04
==> http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/replay/sport-business-club/
Le samedi 23 avril 2016, Paris a accueilli la Formula E. Créée en 2014, cette discipline met en scène des bolides similaires aux Formules 1, à la différence près qu’elles sont uniquement alimentées par de l’électricité. La Formule électrique coûte beaucoup moins chère. On est très loin des dépenses de la discipline reine. Chaque pays doit débourser au moins 20 millions d’euros pour accueillir un Grand Prix de F1. Alors que pour la septième manche du championnat du monde de Formule E, la France n’a pas dépensé un sou. La FE court à perte pour le moment mais les investisseurs espèrent une explosion du marché d’ici quelques années. Alors, les moteurs électriques sont-ils le futur du sport automobile ? – Avec: Bruno Fraioli, journaliste à BFM Business. Pascal Perri, économiste. Yves Bonnefont, directeur général de la marque DS. Et Laurent-Frédéric Bollée, rédacteur en chef de Motors TV. – Sport Business Club, du dimanche 24 avril 2016, présenté par David Dauba et Dorothée Balsan, sur BFM Business.
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Ewen LJ
